L’insulinothérapie dans le traitement du diabète de type 2
Le traitement du diabète de type 2 repose sur des étapes successives et vise à compenser les mécanismes phy-siopathologiques d’insulinorésistance et de défaillance insulinosécrétoire qui évolue au cours du temps. L’étude UKPDS a, en effet, montré que les glycémies échappaient progressivement aux traitements même pour les patients observants [1]. Plus que le moyen thérapeutique, c’est le contrôle de l’hémoglobine glycquée (HbA1c) qui limite le risque de complications : une réduction de 1 point d’HbA1c est associée à 30 % de complications de microangiopathie et 15 % d’infarctus du myocarde en moins. Face aux mesures comportementales et aux antidiabétiques oraux dont l’utilisation et l’efficacité dans le temps peuvent être mises en défaut, l’insuline est le traitement qui permet de parvenir à contrôler les glycémies, tant en situation de grande hyperglycémie qu’au stade avancé de la maladie, à condition d’en utiliser un schéma et une posologie suffisante.
L’étude observationnelle française Entred 2007-2010, qui porte sur plus de 8 000 sujets diabétiques de type 2, a révélé les pratiques suivantes : la monothérapie par antidiabétique oral reste la modalité de traitement la plus fréquente (43 %), suivie par la bithérapie orale (29 %), puis par l’insulinothérapie (17 %) et la trithérapie orale (8 %). L’insuline est un peu plus souvent prescrite en association à un antidiabétique oral (10 %, +4 points depuis 2001) que seule (7 %, -2 points depuis 2001) [2]. Même si l’HbA1c a en moyenne diminué de 0,3 % par rapport à Entred 2001, l’objectif glycémique n’était pas atteint pour 44 % des patients par rapport aux recommandations pour le traitement du diabète de type 2 émises par la HAS en 2006 [3]. En particulier, parmi les personnes sous trithérapie orale, 180 000 avaient une HbA1c ≤ 8 % et les 40 000 autres auraient pu bénéficier d’un passage à l’insulinothérapie (HbA1c > 8 %).
Une étude observationnelle internationale portant sur plus de 5 000 patients et 3 000 soignants (étude DAWN, Diabetes Attitudes Wishes and Needs) conclut que plus de 50 % des patients diabétiques de type 2 s’inquiètent d’avoir recours un jour[...]
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